Chambre de Tatiana

Tatiana s’était réfugiée dans sa chambre après sa rencontre avec son nouveau... "protecteur". Assise sur le sol, les jambes entourer de ses bras, la tête poser sur les genoux, elle écoutait le couinement et les bruits que produisait les rats ou souris ayant élu domicile dans sa chambre. Elle n’avait pas osé s’approcher des draps sales emplie de poussière, de sang et d’autre chose probablement qu’elle avait refusé d’analysé. Quand à la douche en prendre une était impossible vue la tonne de crasse qu’il y avait, non décidément elle ne pouvait pas.

Il y avait bien le bureau et une chaise comme autre meuble, sale, usé, d’aucune utilité pour l’instant, elle aurait bien voulu changer tout cela, mais elle avait bien trop peur de sortir de cette… Salle. Qu’est ce qu’elle faisait ici ? Comment avait elle fait pour se retrouver dans un lieu pareil ? Dans un merdier pareil ? Elle ne comprenait pas ou plutôt elle ne voulait pas comprendre.

Son maitre, Julian Gordon, elle n’aurait jamais dut le suivre, elle n’aurait jamais dut le rencontrer. Si seulement elle avait une arme sur elle, une dague, un révolver, une arme n’importe quoi pour se protéger contre lui, se ne serait jamais arrivé. Tatiana releva la tête, releva son masque et se laissa allé, pleurant silencieusement. Cela pouvait faire du bien de temps à autre. Comme maintenant.

Dès demain elle essaierait de trouver un moyen d’échapper à ce fou furieux, à ce lieu, cette asile de dingue, à cette île si elle le peu, plus vite elle trouvera la solution, plus vite elle pourra les fuir. Cette idée la réconforta un peu. En attendant il fallait qu’elle trouve le moyen de s’installer un minimum dans cette chambre glaciale, sentant le renfermer.

HRP/ Si je ne dérange pas

Alors qu’Eleonor revenait au palais après sa tentative de fuite manquée, elle regagna bien rapidement les quartiers qui lui avaient été attribués.

Elle avait pénétré le grand hall quasiment à reculons et bien malgré elle avait ravalé un peu de sa superbe et rasé les murs, empruntant bien trop rapidement l’escalier de service menant à sa chambre. La jeune femme se rattrapa in extremis à la rampe salvatrice.

L’esprit de survie était toujours là, peut être y avait il un espoir après tout.

Elle se rapprocha alors de la porte de sa chambre, si elle pouvait l appeler ainsi. Un misérable carré de quelques mètres carrés puant la moisissure et dont les murs glacials reflétaient l’âme de ses concepteurs.

Ravalant ses pensées lugubres qui commençaient à envahir son esprit, elle aperçut une jeune femme pénétrer dans la chambre jouxtant la sienne.

Elle frappa quelques coups timides à la porte, n’osant trop déranger sa voisine qui comme elle venait peut être d’arriver et de se heurter à la dure réalité de cette île.

Serrant ses doigts sur la poignée de son étui à violon, elle risqua alors quelques mots d’une voix suave.

« Je suis votre voisine de chambre, est ce que tout va bien ? »

[Dsl de ne repondre que maintenant ^^"]

Est-ce qu’à présent quelqu’un, l’une de ses connaissances, n’importe qui durant cette dernière année, la recherchait ? Est-ce que quelqu’un s’inquiétait pour elle ? Son patron ? Ou bien ses collègues ? Tatiana fit basculer sa tête en arrière, offrant son visage à son plafond, fixant un recoin envahit par l’humidité. A part son frère, elle doutait que quelqu’un la recherche. Un sourire désabusé se dessina sur ses lèvres. Quelle ironie.

Quelqu’un frappa à la porte, la jeune femme fixa panneau, la voix étouffer, celle d’une femme se fit entendre, lui demandant si tout allait bien… Etait-ce un vampire ? Non, aucuns d’entre eux n’aurait prit l’initiative pour frapper, et encore moins demander de ses nouvelle, cette personne était indéniablement humaine. Elle ne pouvait voir des vampires derrière chaque porte, couloir, ou rue, entrer dans ce genre de psychose ne l’aiderait pas. Tatiana soupira, elle essuya les quelques traces de larmes sur son visage, puis se leva et rabaissa son masque. Après un nouveau soupire elle ouvrit la porte. Une jeune femme se tenait devant elle, maintenant son violon contre elle, aux longs cheveux châtain, les yeux noirs, le visage fin, plutôt fluet. Tatiana dit d’une voix neutre :

"Bonsoir… Oui tout va bien, si l’on peut dire. Ce retrouver dans un palais remplit de suceurs de sang est assez… "Déroutant", dirons nous. Mais ça peut aller, Mademoiselle… ?!"

Il valait mieux paraître aimable si elle voulait au moins qu’on l’aide un minimum, et puis elle n’avait rien contre cette femme. Il fallait juste qu’elle se montre un peu plus forte que d’habitude. Ce n’était pas le meilleur moment pour se laisser aller. Elle reprit :

"Vous voulez entrer ? Le lieu est plutôt… crade. Mais c’est mieux que de discuter dans le couloire et de voir arriver l’un de nos bourreaux…"