Vampires
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J'ai quitté ce monde et je suis revenu transformé
 
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 {A qui la patte s'abattant sur la sourie ?}

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AuteurMessage
Julian Gordon
.::. Vampire noble .::.
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Julian Gordon


Nombre de messages : 28
[F]onction : Conseiller et battre les cartes.
[S]tatut : Vampire noble
Date d'inscription : 13/05/2007

Carnet pourpre

[M]aître/Esclave de: Maître de Tatiana
[L]ignée: Lilianite
[G]énération: 7ème
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MessageSujet: {A qui la patte s'abattant sur la sourie ?}   {A qui la patte s'abattant sur la sourie ?} EmptyVen 11 Juil - 23:44

Il traînait la garce dans les couloirs.

Non pas physiquement -elle marchait devant lui- mais moralement, comme un boulet cherchant à entraver ses chevilles, morose, malheureuse, colérique. Un regard sur son joli visage et sa moue boudeuse liée à ses yeux brillants de haine soumise suffisait.

Que les gens sont compliqués ! Ils ne connaissent jamais le bonheur, il ne cherchent jamais à améliorer leur situation. Quand elle pourrait paraître supportable toujours ils trouvent le moyen de l’enlaidir. Quel mépris il avait lu sur ses traits lorsque insupporté par l’absurde situation, il avait accablé le pauvre hère déjà dominé par sa tâche. Il ne l’aurait pas par ses accès d’humeur.
Pourtant il avait tenté d’être aimable, mais elle, dédaigneuse putain, l’avait gentiment dégagé. Il était impulsif et lunatique, qu’y pouvait-il ?

Ils marchaient dans les couloirs, il la guidait parfois d’une remarque.

« A gauche, montez l’escalier, tournez vous devant le Magritte, tournez la poire de marbre du décor de l’arcade, ca ira plus vite. ».

Elle n’avait absolument pas relevé les dorures et tout le tintouin. Il en déduisait donc qu’elle s’était baladée seule avant qu’il ne la croise. Le négociant avait mal fait son job, il l’avait laissée seule. Julian tenta de se rappeler ses ordres mais… Non. Sur le coup il avait pu balancer n’importe quelle connerie. Il soupira, grimaça et jura dans un murmure et posant sa main valide sur son bras, avant de la passer dans ses cheveux, geste devenu habituel. Il aurait pu décrire précisément son parcours aux effluves imprégnés de ses vêtements, mais il était fatigué, il peinait à reconnaître les parfums.
Puis de toute façon, même s’il y avait un vieux parfum de roses, elle puait le bouc.
Le vénérable vieux bouc.

Il se demandait ce qu’elle avait fait, et comment son cou de cygne avait été épargné de toutes agressions. Du bol peut être. Elle n’avait sans doute pas vu les appartements des nobles habitants du palais.

Il hésitait à l’emmener directement dans sa chambre où peut-être devrait-elle d’abord voir le cabinet ?

Le quartier des esclaves était sale, s’il pouvait l’éviter, il le ferait.
C’était trop sale.
Les souvenirs remontaient comme la puante odeur des cadavres qu’on retrouvait dans ces pièces des semaines plus tard, lorsque ça devenait trop infâme.
Ils étaient derrière ces portes les dépouilles blessées, suintantes, vidées.
Les hommes agonisant qui dans leurs instinctifs réflexes se traînaient à leurs tanières pour mourir.
Leur refuge si précieux, si faible.
Ces lieux où pourraient gésir leurs corps abandonnés.

Voilà qu’il commençait à boiter légèrement l’un de ses genoux avait pris lors de sa chute. Saloperie. Il serra les dents et aussitôt regretta son geste. Regardant attentivement le derrière qui roulait devant lui, il oublia bien vite sa douleur, ronger par l’envie. L’envie d’un cul pareil, et d’une poitrine ronde, aguichante. Peut-être même aurait il souhaité rester dans le bordel d’ou on l’avait tiré s’il avait été foutu comme ca.
Mais ce ne serait jamais arrivé.

Il n’aurait pas connu cet enfer, il n’aurait pas quitté la ferme. Piotr ne se serait pas moqué de lui. Il aurait vu sa mère mourir, ce serait marié, aurait vécu durement mais sainement au fond d’une petite ferme sale. Et serait mort à son tour des années plus tôt après avoir enfanté d’une tripoté de mômes
Il baissa les yeux au sol et accéléra le pas, la doublant et s’enfonçant dans un petit escalier de pierre mal éclairé et mal connu, un de ces chemins cachés et biscornus du palais. Elle allait le suivre pour l’instant, redoutant un second poignet foulé.

Ils arrivaient dans un couloir bien connu, plus riche que les autres encore.Passant les portes, alignées telles celles des chambres d’une maison des plaisirs, il s’arrêta devant l’une des plus simples. Pas de moulures, dorures, de grandiloquentes affiches. Une porte de bois clairs, du chêne non teinté. Il entra, sans clef, tournant seulement la poignée de porcelaines peinturlurées de fleurs bleues et roses.

Dans la pièce, il inspira profondément.
Chez lui. Plus ou moins.
Elle suivait, ses pas discrets cliquetants, la fermeture de la porte hurlant brusquement en se refermant. Il alla s’asseoir dans l’un des fauteuils en cuirs blancs de la pièce. Vieux, usée jusqu'à la trame, ils ne payaient pas de mine, mais Julian ne pouvait s’en séparer tant ils étaient confortables. Il se saisit d’un paquet de cartes posé sur la table basse au centre du salon, et d’un mouvement de la main, l’invita à le rejoindre.

D’une main, il ne pouvait pas faire grand chose, mais le simple contacte de ces petits morceaux de papier colorés le calmait, il en aimait la texture, qui évoluait avec le temps. Autrefois rugueuses et fragiles, maintenant plastifiée, lisses et glissantes. Derrière lui trônait l’étonnante bibliothèque de Sir De Laboisière.
Immense et d’un contenu extravagant, allant des plus classiques, des plus beaux livres, aux plus cons.
En première place sautait au regard « Comment perdre du poids maintenant immortel », ou d’autres du même style qui tournaient autour de l’idée « Je suis moche que faire ? ».

Julian aimait les regarder, feuilleter ses pages que son maître croyait peut-être autant que Youn.

Plus loin, une étagère de poterie, de l’autre une série de godemichés, et en bas, de grands classeurs et d’innombrables bouquins de poker, black jack, et autres jeux de table ou la tricherie règne. Dans les classeurs étaient entreposées ce qui était probablement la plus belle collection de cartes d’Islande des figures exceptionnelles, des gravures uniques. Son trésor.

Il les couva de l’œil un instant avant de se racler la gorge et d’annoncer en prenant subitement compte de l’obscurité ambiante à peine éloignée par un beau feu de cheminée:

- « Les interrupteurs sont à côtés de la porte, et le fauteuil qui me fait face n’a pas de dents lui. »

Ecoutant attentivement chaque déplacement, détaillant le bruissement des gestes qui fendaient l’air, Julian ne savait à quoi s’attendre. Il abordait une expression parfaitement détendue de léger ennui. Il devait se porter jusqu’aux étagères et trouver de quoi se soigner. Il devait le faire, mais l’idée était déjà dure à supporter, comment la mettre en pratique ?

Il aurait souhaité l’accueillir dans un frac magnifique comme ceux de John, ou dans une grande robe aux tons pastels couvertes de dentelles et froufrous en tout genre… Un de ces trucs qu’il avait mais ne mettait pas en dehors des grandes occasions.

Qu’il ne mettait jamais en fait.

Il ne savait pas distinguer les grandes occasions des petites, manque d’éducation peut être. Mais pour la belle Italienne, il aurait aimé. Lui montrer que ses robes étaient plus belles que les siennes, et qu’il pouvait être plus féminin que son gros cul.

Au lieu de s’activer, il battait les cartes, d’une main pitoyable qui commençait à trembler sérieusement.

Qu’est-ce qu’il foutait là ce con ?Qu’est ce qu’il foutait avec une humaine chassée, hargneuse et terrifiée derrière lui ?

Fallait qu’elle parle, il lui expliquerait son rôle, ses devoirs et obligations. Ses temps libres, car il comptait l’employer correctement.
Certes non aux 35 heures, mais il lui laisserait une journée de repos, elle pourrait aller baiser tous les mecs du château à son aise tant qu’elle se montrait présentable à son retour !
Elle verrait vite qu’ici ne pas inverser les rôles, c’est difficile pour une petite poule au sang chaud.

Un sourire macabre se dessina sur son visage composé de blanc et de rouge, soulignant l’étincelle folle de son œil voilé.

Le regard plongé dans l’ambre du Brandy posé sur une petite table à quelques mètres, canines brillantes, il se perdit dans ses pensées assoiffées.

Gamine, si on te suce dans le coin, oublie la petite mort, on t’offre d’office la grande.
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